Actualité



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La Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) a rendu son rapport annuel le 25 octobre.
Alors que les sentiments anti-immigrés et anti-musulmans grandissent en Europe, le constat est loin d’être reluisant.
Un renouveau du dialogue avec les minorités est nécessaire en Europe selon l'ECRI.
Il ne fait pas bon d’être musulman en Europe. En ces temps de crise, la communauté musulmane est une cible facile comme le constate une nouvelle fois la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) qui a rendu, vendredi 25 octobre, son rapport annuel sur l’année 2012.
L’ECRI y remarque que « les partis xénophobes font de plus en plus d’adeptes et ont des députés dans plusieurs pays européens, et constate une intensification manifeste des discours de haine motivés par le racisme sur l’internet ».
Le bilan général qui ressort de ce rapport est inquiétant pour la communauté musulmane au même titre que les immigrés et les Roms.
Les musulmans, une « menace » pour l’identité nationale « L’instabilité financière majeure favorise la recherche de boucs émissaires et les idéologies extrémistes. Les discours nationalistes, les rancœurs et les préjugés se font jour ; des griefs sont exprimés contre les immigrés et les Roms en particulier », note le rapport de l’ECRI en introduction. « Les musulmans sont souvent présentés comme une menace pour l’identité nationale », est-il ajouté. « L’ECRI est profondément préoccupée par l’extrémisme de droite, y compris par les mouvements anti-musulmans autoproclamés », écrit également l’ECRI. « La peur de l’islam continue d’être alimentée et manipulée ; la sonnette d’alarme a été tirée de peur par exemple que l’augmentation du nombre de musulmans entraîne une reconnaissance de la charia », dénonce la commission. .
Appel au dialogue interreligieux
Pour favoriser le changement, l’ECRI recommande de nouveau aux Etats européens « de mener un dialogue régulier et constructif avec les représentants des communautés musulmanes et encourage le débat dans les médias sur la responsabilité qui est la leur d’éviter de perpétuer des préjugés ». « Le dialogue interreligieux, en particulier entre représentants de la religion majoritaire et groupes religieux plus petits, est aussi préconisé » par la commission.
« Les pays européens doivent assumer leur identité multiculturelle et reconnaître le rôle majeur que joue l’immigration dans l’économie », martèle l’organisation qui multiplie les recommandations pour contrer le racisme. Ses avis demeurant non contraignants, l’ECRI a encore du mal à se faire entendre.
La sonnette d’alarme déjà tirée en 2010
Dans son dernier rapport sur la France publié en 2010, l’ECRI avait déjà dénoncé « avec inquiétude » les attaques perpétrées contre les musulmans, les mosquées et les tombes musulmanes dans l’Hexagone. L’instance européenne demandait alors aux autorités françaises de lutter contre le racisme visant la communauté musulmane et de « mener une campagne d’information et de sensibilisation auprès des agents des services publics et de la population majoritaire afin de prévenir tout cas de demande illégale et discriminatoire » faites aux musulmanes voilées.
En mars 2013, dans les conclusions de l’ECRI sur la mise en œuvre des recommandations qu’elle a émis à la France, il n’est pas fait mention des suites de celles de 2010. Mais trois ans après, au regard de l'explosion des actes islamophobes notamment dirigés contre les femmes voilées, il est évident que ces recommandations sont loin d’avoir été appliquées.

Interreligieux : le Service pour les relations avec l’islam fête ses 40 ans.
« Entrer en dialogue ne signifie pas oublier les différences doctrinales fondamentales qui existent, mais assumer ces différences, pratiquer la rencontre et l’action commune », déclare Père Christophe Roucou, directeur du Service national pour les relations avec l’islam (SRI), qui fête en ce mois de septembre 2013 ses 40 ans d’existence.
« L’objectif est non pas de dialoguer » stricto sensu, précise P. Roucou, « mais, grâce au dialogue, de mieux vivre ensemble dans le respect les uns des autres, de passer de la coexistence à la reconnaissance des autres et à la vie ensemble. »
Pour marquer le coup, le SRI organise conférences et tables rondes sur le dialogue interreligieux, samedi 28 septembre, et publie l’ouvrage Le Prêtre et l’Imam (Éd. Bayard, 2013), un livre d’entretiens entre Christophe Roucou et l’imam de la Grande Mosquée de Bordeaux Tareq Oubrou, préfacé par le cardinal Jean-Louis Tauran , président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Informer sur le monde musulman, former sur l’islam
C’est en 1973 que naît, sous la houlette de la Conférence des évêques de France, le premier Secrétariat pour la rencontre avec les musulmans, qui deviendra en 1975 le SRI. Celui-ci est présidé, jusqu’en 1981, par le père Michel Lelong. Lui succèdent, notamment, le père Michel Serain et le père Gilles Couvreur .
Dans 70 diocèses, des délégués (prêtres, religieux ou laïcs), nommés par l’évêque du lieu, sont chargés des relations islamo-chrétiennes. Venant en appui des rencontres sur le terrain, le SRI édite des dossiers thématiques (les mariages islamo-chrétiens, en 2004 ; la prière, en 2005, la présence des musulmans dans l’enseignement catholique en 2011…) et organise une session annuelle de formation , réunissant une quarantaine de participants, dont la moitié sont des laïcs, venant de plus de 25 diocèses différents.
Les missions du SRI suivent trois axes, explique P. Christophe Roucou. « Un : informer les évêques sur ce qui se passe dans le monde musulman, en particulier en France. Deux : être un interlocuteur de l’Eglise de France pour les responsables musulmans. Trois : former et soutenir les catholiques en relation avec les musulmans ». « Cette dernière tâche occupe le plus clair de mon temps », estime le directeur du SRI.
« Condamnés » au dialogue interreligieux en vue d’actions concrètes
En France, c’est en 2011 que se tient le 1er Forum national islamo-chrétien, à Lyon, co-organisé par Azzedine Gaci, recteur de la mosquée Othmane (Villeurbanne), et Vincent Feroldi, délégué épiscopal pour les relations avec les musulmans. Objectif : créer un réseau afin de pouvoir parvenir à des déclarations communes.
Car « des prises de position communes peuvent être attendues et exprimées sur des sujets qui rassemblent comme l’écologie, la bioéthique ou la justice et les solidarités », explique Azzedine Gaci.
Après « Les tentatives extrémistes », thème traité par les quelque 50 responsables chrétiens (catholiques et protestants) et musulmans réunis lors du 2e Forum en 2012, ce sera « La transmission de la foi » qui sera au centre des débats du 3e Forum islamo-chrétien, qui se tiendra cette année les 29, 30 novembre et 1er décembre à Lyon.
« Les relations entre chrétiens et musulmans ne doivent pas se limiter à un échange de parole », prévient P. Christophe Roucou. Il faut « oser prendre des initiatives dans trois directions », insiste-t-il. D’abord, la solidarité, « sans distinction de religion, depuis nos quartiers jusqu’aux peuples qui nous appellent à l’aide comme en Syrie ». Ensuite, les échanges spirituels. Enfin, la priorité donnée aux jeunes générations.
« Le dialogue islamo-chrétien est naturel et nécessaire parce que le monde nous unit », complète Tareq Oubrou. « S’il existe des séparations théologiques, nous pouvons trouver des convergences éthiques, entre croyants et avec tous les citoyens, pour développer une action commune au service de la société et de l’homme. » « Nous sommes sollicités par notre foi à rencontrer Dieu à travers l’autre », argue le recteur de la mosquée de Bordeaux. Et de conclure, en guise de boutade : « Nous sommes, d’une certaine manière, “condamnés” au dialogue ! »
Site du Service national pour les relations avec l’islam (SRI) .

Religions.
18 millions de dollars pour une clé de la Kaaba
Cette clé qui vaut 18 millions est un morceau de fer, long de 37 cm et date de l'époque Abbasid (750-1258). Elle intéresse les collectionneurs pour ses origines, mais aussi parcequ'elle est l'unique clé de la Kaaba figurant actuellement dans une collection privée. De plus elle se trouve être la deuxième clé connue du genre en ancienneté.
Le musée Topkapi, à Istanbul, possède 54 des 58 autres clés de la Kaaba officiellement répertoriées. La célèbre collection Nuhad Es-Saïd en possède deux. Une autre clé est au musée d'Art du Caire. Le dernier exemplaire est au musée parisien du Louvre.
D'un point de vue dogmatique une ancienne clé de la Kaaba ne revêt pas de valeur religieuse.
Mais son histoire en fait une belle pièce puisqu'elle remonte au 12e siècle où elle était remise à chaque nouveau Khalif. Elle était alors symboliquement l'emblème du pouvoir politique que le Khalif exerçait sur l'ensemble de la communauté musulmane.
Souvent qualifié de « La Maison du Seigneur », le temple de la Kaaba est le plus vieil édifice musulman connu bâti exclusivement pour l'adoration de Dieu. Certaines sources situent sa construction à Abraham, le père des croyants. D'autre la situent à Adam, le premier humain.
A l'avènement de la mission du Prophète de l'islam, l'édifice était déjà en place. Il était occupé par des idoles et dédié à des cultes polythéistes. Les murs étaient couverts de peintures qui, selon les chroniqueurs, représentaient des anges ainsi qu'Abraham et Ismaël consultant des oracles. Une de ces fresques représentait également la Sainte vierge, mère du prophète Jésus.
A la conquête de La Mecque, lorsque le Prophète se rendit à la Kaaba, il ordonna la destruction des idoles. Il demanda aussi d'effacer toutes les fresques murales « sauf celle qui se trouve sous mes mains » aurait-il dit. Et sous les mains du Prophète était la fresque de Marie.
Mais, selon les chroniqueurs, il y eut un malentendu. Car la personne chargée du nettoyage des murs effaça toutes les fresques en épargnant celle d'Abraham. En réalisa la méprise, le Prophète demanda d'effacer ce portrait qui n'était pas celui qu'il avait voulu épargner.
Dans la pratique religieuse, la Kaaba est un point géographique qui sert de lieu de ralliement spirituelle quotidien de tous les musulmans du monde entier. Durant la Salat, la prière rituelle, le musulman fait face à ce point. Les mosquées sont ainsi orientées dans la même direction.
En outre, la loi islamique impose à tout musulman qui en a les moyens physiques et matériels de se rendre une fois dans ce temple pour y accomplir des rituels dans le cadre du Hajj, le pèlerinage rituel. De ce fait, seule la loi de l'islam est appliquée à la Kaaba. Ce qui en interdit l'accès aux non musulmans puisqu'ils ne peuvent être soumis à cette loi.
Les 18 millions de dollars payés pour cette clé, dénotent de l'intérêt croissant des collectionneurs privés pour l'art islamique. Le mardi 8 avril, deux feuillets du saint Coran avaient établi le record de vente d'un manuscrit islamique. Vendus à 3 millions d'euros ces feuillets médinois feraient partie de l'un des premiers exemplaires de compilation de texte du Coran.

Actualité.
Islamophobie : une tête de porc déposée au centre culturel turc d’Amboise.
C’est avec stupeur et désolation que les musulmans d’Amboise en Indre et Loire ont découvert vendredi après midi une tête de porc sur le chantier du centre culturel turc. Ce sont des ouvriers travaillant sur le chantier qui ont découvert la tête de porc au retour de la prière du jumu3a. Les responsables de la [...]
C’est avec stupeur et désolation que les musulmans d’Amboise en Indre et Loire ont découvert vendredi après midi une tête de porc sur le chantier du centre culturel turc. Ce sont des ouvriers travaillant sur le chantier qui ont découvert la tête de porc au retour de la prière du jumu3a.
Les responsables de la communauté turque d’Amboise ont fait part de leur indignation, une colère d’autant plus justifiée car il s’agit de la troisième attaque islamophobe que subi le chantier en quelques mois. Le 29 septembre 2012, une tête de porc avait été retrouvée sur le chantier après la prière du vendredi. Jusque là, les responsables de l’association culturelle turque d’Amboise n’avaient pas souhaité communiquer ces faits à la presse mais trop c’est trop. Pour Kazim Hofflu secrétaire-adjoint de l’association »c’est de la provocation pure », il condamne l’acte mais condamne aussi l’attitude des représentants de l’Etat qui ne bougent pas.
Il y a quelques jours, deux mosquées de Besançon ont été la cible de tags nazis et raciste. Des inscriptions appelant au meurtre de musulman avaient par ailleurs été retrouvées sur l’une des mosquées.
Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie d’Amboise. L’association a par ailleurs contacté le consul de Turquie pour l’informer de l’attaque islamophobe du chantier. Dans les colonnes du journal Nouvelle République, les responsables ont indiqué attendre « que les institutions nous apportent leur soutien et qu’elles condamnent publiquement ces actions. Personne ne nous a rien dit après la première plainte, on ne sait pas ce que l’enquête a donné, on ne sait même pas si la plainte a été classée sans suite ». Effet des déclarations publiques de l’association ou pas, le préfet et le maire ont condamné l’acte, pour autant il n’a pas été annoncé de mesures concrètes.
Il y a quelques jours, deux mosquées de Besançon ont été la cible de tags nazis et islamophobe. Une inscription appelait même au meurtre des musulmans.
Islamophobie bis.
Dans la nuit de mardi à mercredi la mosquée de Chenove située en Cote d’Or a été profanée. Un individu cagoulé s’est introduit dans l’enceinte de la mosquée puis y a lancé une tête de porc emballée dans un sac.
Le journal local Saone et Loire rapporte que la mosquée de Chenove située en Cote d’Or a été profanée. Dans la nuit de mardi à mercredi, un individu cagoulé s’est introduit dans l’enceinte de la mosquée puis y a lancé une tête de porc emballée dans un sac. Surpris par la venue de l’imam qui dormait sur place, l’individu a pris la fuite.
L’association gérante de la mosquée a déposée plainte et l’enquête a été confiée aux enquêteurs de la sûreté départementale de la sécurité publique. La communauté musulmane est extrêmement choquée par cet acte odieux, le maire PS Jean Esmonin, n’a quant à lui pas souhaité réagir.
Les profanations de mosquées sont quasi-hebdomadaire en France, la recrudescence des actes islamophobes est un fait incontestable. L’utilisation de têtes de porc pour tenter de souiller les lieux et blesser la communauté musulmane est croissante. Une violence que dénonce depuis des années le Collectif Contre l’Islamophobie en France mais qui laisse sans voix les autorités publiques complètement passives face au phénomène.
Dimanche dernier, une mosquée de Coulommiers, en Seine-et-Marne, a été prise pour cible par des islamophobes. Des tags ont été découverts sur les façades et la porte du lieu de culte. Des croix gammées ont été taguées accompagnées de l’inscription « Nike l’islam », et d’une tête de porc. Le lieu de culte est encore en construction, [...]
Dimanche dernier, une mosquée de Coulommiers, en Seine-et-Marne, a été prise pour cible par des islamophobes.
Des tags ont été découverts sur les façades et la porte du lieu de culte. Des croix gammées ont été taguées accompagnées de l’inscription « Nike l’islam », et d’une tête de porc.
Le lieu de culte est encore en construction, et les travaux doivent prendre fin dans quelques mois. Le maire de la ville (UMP), Franck Riester, ainsi que le procureur adjoint de Meaux se sont déplacés pour condamner l’acte.
La mosquée d’Ozoir-la-Ferrière, dans le même département, avait déjà été vandalisée en février dernier.
C’est le onzième lieu de culte visé par des actes islamophobes depuis le début de l’année. Cette profanation combine message de haine, tags nazis, et tête de porc. L’islamophobie s’enracine dans la société française, alors que les pouvoirs politiques demeurent indifférents dans leurs actions.
Vous pouvez encore signer la pétition pour dire Stop à l’islamophobie, et soutenir le CCIF.


Actualité International
Comment l’Occident corrompt le Monde Musulman — Cheikh Ibn Baz
Pour contrer la montée de l’Islam en France, le gouvernement français déploie des efforts titanesques afin de déraciner les enfants musulmans de leurs croyances et traditions musulmanes.
Avec un acharnement désespéré, les laïcs intégristes votent des lois discriminatoires dans le but d’empêcher l’apparition d’une nouvelle génération de jeunes musulmans qui sont bien éduqués islamiquement, conscients des pratiques de la Sounna et fiers d’être musulmans.
Cette politique de prosélytisme laïciste n’est pas nouvelle et se mène également à l’étranger où de nombreux instituts français tentent de laïciser les enfants musulmans dans des pays du tiers monde.
Un exemple bien connu de cette nouvelle forme de colonisation est celui de la Mission Laïque Française (MLF) qui crée et gère des écoles, collèges, lycées hors de France. Officiellement, le but est de diffuser à travers le monde la langue et la culture françaises par un enseignement à caractère laïque.
Officieusement, l’objectif du MLF est le même que celui des missionnaires chrétiens: faire sortir les gens de l’Islam.
À son époque, Sheikh Bin Bâz, rahimuhu Allah, attirait déjà l’attention sur les différentes méthodes employées par l’Occident pour diffuser ses idéologies dans les pays musulmans.
Dans cet exposé, l’ancien Mufti dévoile de manière détaillée la face cachée de la Guerre Idéologique menée contre la communauté musulmane et explique comment les orientalistes et les missionnaires, main dans la main, tentent d’extraire les musulmans de leur religion.
« La laïcité conduit à l’athéisme et appelle à l’immoralité et à la corruption »
Question : Quelles méthodes l’Occident emploie-t-il pour répandre ses idées et opinions?
Sheikh Ibn Baz : Il y a de nombreuses méthodes employées par l’Occident pour répandre ses idées. Parmi celles-ci nous avons les suivantes:
1. La tentative de conquérir les esprits des enfants musulmans en leur inculquant des conceptions et valeurs occidentales.
Leur objectif est de former des enfants et de les affermir dans la conviction que la méthode exemplaire à suivre dans toute chose est celle de l’Occident, que ce soit dans les religions ou les dogmes, dans les langues parlées, dans le comportement, les coutumes ou les valeurs.

2. Dans chaque pays (occidental), ils prennent sous leur garde un grand nombre d’enfants musulmans. Ils prennent soin d’eux et les éduquent de façon à ce qu’ils s’imprègnent de pensées occidentales.
Plus tard, lorsqu’ils retournent dans leurs pays, ils sont parés d’une auréole et occupent les postes haut placés ou les postes dirigeants du pays.
Ceci leur permet de propager les idées occidentales et d’établir des centres d’apprentissage qui se complaisent aux programmes scolaires d’Occident ou qui sont entièrement assujettis à ceux-ci.
3. Ils stimulent l’apprentissage des langues occidentales dans les pays musulmans de manière à les faire rivaliser avec les langues des musulmans et surtout avec la langue arabe qui est la langue du Coran,
celle dans laquelle ce Livre fut révélé et avec laquelle les musulmans adorent leur Seigneur dans leurs prières, leurs rites du Hajj, leurs différentes invocations, etc. Ils diffusent ainsi une propagande destructrice qui combat (l’apprentissage) de la langue arabe et qui tente d’affaiblir son usage dans les pays musulmans en promouvant les dialectes.
Ils mènent de nombreuses recherches dans le but de transformer et de corrompre la grammaire. De même, ils font l’apologie de ce qu’ils appellent la littérature folklorique et l’héritage nationale.
4. Ils établissent des universités occidentales et des écoles de missionnaires dans les pays musulmans.
Ils fondent également des écoles maternelles, des garderies, des hôpitaux et des cliniques qu’ils transforment en repaires pour accomplir leurs objectifs maléfiques.
Ensuite, ils encouragent les enfants issus de la haute société à étudier dans ces institutions et les aident plus tard à obtenir des postes centraux et des fonctions élevées auprès des autorités.
Ainsi, ces étudiants deviennent des aides pour leurs maîtres qui les exploitent pour exécuter leurs complots dans les pays musulmans.
5. Ils tentent de contrôler et de diriger le programme scolaire dans les pays musulmans et de déterminer sa politique de gestion.
Cela peut se faire de façon directe — comme dans l’exemple du prêtre Dunlop qui a accompli sa mission dans certains pays musulmans — ou de façon indirecte.
Une fois la mission achevée, les meilleurs étudiants diplômés des écoles Dunlop se sont manifestés en tant que pioches destructrices dans leur pays d’origine où ils constituent l’arme la plus redoutable des ennemis.
Ce genre d’étudiants s’efforce de diriger le programme scolaire en adoptant des orientations laïques qui sont basées sur une idéologie qui n’est pas centrée autour de la foi en Allah et le suivi de Son Messager. Plutôt, la laïcité conduit à l’athéisme et appelle à l’immoralité et la corruption.

Avis Religieux Islam.
Débat du cheikh Ibn Taymiyya avec un chrétien au Caire.
Lorsque j’arrivais au Caire, un de ceux de leurs moines que les nazaréens révérèrent se réunit et discuta avec moi du Messie et de leur religion.
Je lui montrai la nature corrompue de celle-ci et je lui répondis à propos de ce qu’il avançait comme argument.
Peu après, il m’informa qu’il avait composé un livre pour réfuter les musulmans (…)
Il le procura à certains musulmans et se mit à me le lire pour que je réponde aux arguments des Nazaréens et en montre la nature corrompue.
Parmi les dernières paroles que j’adressai au nazaréen, il y eut ceci : “Vous êtes des associateurs !” Et je lui fournis comme preuve de leur associationnisme ce qu’ils pratiquent comme culte, adoration et imploration du secours des statues et des tombes.
“Nous n’associons pas et nous ne les adorons pas”, me dit-il. “
Nous cherchons seulement à accéder par eux, ainsi que les Musulmans le font lorsqu’ils viennent à la tombe d’un homme vertueux, s’agrippent à la grille qui la surmonte, etc.
“Ceci”, lui dis-je, “relève aussi de l’associationnisme.
Cela n’a rien à voir avec la religion des Musulmans, quand bien même les ignorants le font !”
Il avoua que c’était de l’associationnisme, et un prêtre qui était présent lors de cette question dit, lorsqu’il entendit cela : “Oui ! A cet égard, nous sommes des associateurs”
Certains Nazaréens de dire à certains Musulmans : “Nous avons un Seigneur et une Dame et vous avez un Seigneur et une Dame. Nous avons le Messie et Marie, vous avez le Seigneur Husayn et Dame Nafîsa !”
Les Nazaréens se réjouissent des choses que, parmi les Musulmans, les adeptes des innovations et de l’ignorance font ce qui est en accord avec leur religion et lesquelles ils leur sont semblables.
Ils aimeraient que ceci se renforce et se multiplie. Ils aimeraient faire de leurs moines les semblables des dévots des Musulmans, de leurs prêtres les semblables des savants des Musulmans, et ils se comparent aux Musulmans.
Les intelligents parmi eux ne nient pas la vérité de la religion de l’Islam mais disent : “Ceci est une voie menant vers Dieu et cela est une voie menant vers Dieu !”Voilà pourquoi il est facile, pour beaucoup d’hypocrites qui, parmi eux, se sont convertis à l’Islam, de donner l’apparence d’être Musulmans. Ils considèrent en effet que les Musulmans et les Nazaréens sont comme les musulmans adeptes des rites juridiques (…)
Les Nazaréens croyant de pareilles choses à propos des confessions religieuses [milla], le passage de l’un d’entre eux de sa confession religieuse reste comme le passage par un homme d’un rite juridique à un autre.
Or ceci, combien de gens le font, par désir ou par crainte ! Et lorsque ses proches et ses amis continuent à suivre le premier rite, il ne rejette point cela, mais bien plutôt, les aime et garde pour eux, intérieurement, de l’affection (…)
On le sait pourtant, tout ceci est de la mécréance -il y a là-dessus accord des Musulmans. Quelqu’un qui ne confesse pas, intérieurement et extérieurement, que Dieu n’accepte pas d’autre religion que l’Islam n’est pas un musulman (…)
Quelqu’un qui ne considère pas [les Juifs et les Nazaréens] comme des mécréants et ne les déteste pas n’est pas Musulman -il y a là-dessus accord des Musulmans.
Ce que l’on vise ici, c’est que les Nazaréens aimeraient que, chez les Musulmans, il y ait des choses par lesquelles ces derniers leur soient semblables, afin que par là leur religion soit forte et de manière à ce que les Musulmans ne les fuient pas, non plus que leur religion.
C’est pourquoi la Charia pousse à se différencier des Juifs et des Nazaréens (…)
Les Nazaréens ont obtenu de Musulmans ignorants beaucoup de ce qu’ils recherchaient”

Guerre laïque totale contre l’Islam et les musulmans | Anis Al Fayda.
Les Nazaréens ont obtenu de Musulmans ignorants beaucoup de ce qu’ils recherchaient”
Guerre laïque totale contre l’Islam et les musulmans | Anis Al Fayda.
Les Nazaréens ont obtenu de Musulmans ignorants beaucoup de ce qu’ils recherchaient”
En république de France, l’acharnement porte un nom : la laïcité.
Voilà que le monde sportif est à son tour en émoi. Après avoir découvert ; sans mauvais jeu de mots ; que des filles voilées pratiquaient le basket, un président de club de sport réclame qu’une charte laïque soit également promulguée dans le sport, soutenu en cela par Jeannette Bougrab, ce qui n’est guère étonnant, sans doute voit-elle dans ces foulards, des voiles de fellaghas…
Que la pratique du sport avec un voile ne soit pas assez seyant ou esthétique aux yeux de nos laïcards nous importe peu, et nous dirons même plus ; comme le disaient deux célèbres détectives belges et jumeaux de surcroit ; n’en avons que faire de leur avis. Une élite qui trouve normale qu’il y ait des femmes punks à chiens, n’a aucune leçon a donner en matière de respect de la femme.
Dans d’autres pays d’Europe comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède, l’Espagne, la Belgique…les femmes voilées font du sport. Où est le problème ? Ces pays sont-ils d’horribles dictatures théocratiques ? Une sempiternelle manifestation de la manie pour les lois et chartes si propre à la ripoublique. Si jamais cette mesure passe, le régime à condamner serait bien celui-ci.
Que les choses soient bien claires : aucune association cultuelle ou culturelle musulmane n’oblige quiconque à porter le voile. Ce sont les tenants de l’idéologie dominante qui n’ont que le mot liberté à la bouche, qui s’érigent en donneurs de leçons, en parangon de la tolérance qui veulent empêcher des femmes de pratiquer un sport en conformité avec leurs convictions. Pour ces laïcards, il faut être libre à leur manière, l’épanouissement ne se mesure qu’à l’aune de leur idéologie répressive.
A quand l’interdiction des religieuses au chocolat dans les boulangeries, ou des diables dans les magasins de bricolage au nom de la laïcité ?
Ce qui est hallucinant, c’est ce journal du Mans ; dont nous avons couvert son nom d’un voile pudique ; qui titre ainsi : « Elles sont voilées et jouent au basket ! » On serait tentés d’ajouter : « Absolument, et elles t’emm…… ! »
Incroyable, leurs maris, leurs frères ou leurs pères, ne sont pas là dans les gradins ou sur les bancs, avec un sac de pierres, prêts à les lapider au cas où elles rateraient leurs tirs à 3 points, leurs lancers francs ou leurs dunks ? Le voile ne les étouffe t-elles donc pas quand elles courent ? Ne vous inquiétez donc pas, elles ont pris des Fisherman’s Friend, et de la juvamine en prime!

Découverte Islam.
Santé – La circoncision réduit les risques d’infection au virus du Sida.
Encore une fois, force est de constater que le mode de vie islamique est source de bienfait pour le corps.
Après la barbe qui permet de réduire les risques de cancer de la peau et limite le vieillissement de la peau ou encore le jeûne qui permet de purifier en profondeur le corps de toutes les toxines accumulées, notamment le jeûne de deux jours dans la semaine, des scientifiques mettent en exergue les effets bénéfiques de la circoncision sur le virus du Sida.
En effet, celle-ci empêche considérablement les risques d’infection du VIH.
Indépendamment du fait que la religion musulmane implique déjà de respecter une certaine éthique comme la condamnation de la fornication ce qui engendre de facto une baisse de contamination, il est intéressant de noter que la science elle-même souligne une nouvelle fois les bienfaits des obligations musulmanes.
Dans un bidonville d’Afrique du Sud, un programme de circoncision volontaire à grande échelle a été mis en place et a permis de réduire de manière notoire la contamination par le Sida.
Le professeur Bertran Auvert en charge de cette étude déclare :
« L’effet protecteur de la circoncision sur le risque d’être infecté par le VIH chez l’homme avait déjà été montré dans un essai clinique réalisé en 2005 en Afrique du Sud, et confirmé par des essais au Kenya et en Ouganda, mais nous n’avions pas la preuve jusqu’à présent que la méthode était utilisable dans la vraie vie ».
Le taux d’infection est réduit de 57 à 61 %.
La pratique de la circoncision a été particulièrement efficace pour les 15-29 ans.
De nombreux programmes de circoncision vont débuter dans 14 pays d’Afrique. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et Onusida avaient déjà fait campagne depuis 2007 pour préconiser la circoncision comme moyen de prévention du VIH.
Le directeur de l’’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (AnRS), Pr Jean-Paul Delfraissy, ajoute :
« Compte tenu de l’impact observé dans cette étude […] la généralisation de la circoncision doit plus que jamais être une priorité de santé publique en Afrique australe et de l’Est ».
D’après ces scientifiques, l’épidémie mondiale du Sida pourrait être ainsi réduite de 25 %.
L’Onusida établissait un bilan pessimiste concernant le nombre de nouvelles contaminations en Afrique en 2011 en les chiffrant à 1,8 million.

Histoire Islam.
La description du Prophète par Oum Ma’bad la nuit de l’Hijra.
La nuit de l’Hijra, le Prophète aleyhi salatou wa salam, accompagné de Abou Bakr radiyoull-Lahu `anh et du serviteur de ce dernier ‘Amir Ibn Fuhayra, se sont dirigés vers la tente de Oum Ma’bad qui y était assise.
Quand le Prophète salla L-ALLAHU `aleyhi wa salam lui a demandé s’il pouvait lui acheter de chez elle de la viande ou du lait, elle n’a rien trouvé chez elle de cela et a dit :
“Par Dieu, si nous avions quelque chose, je vous l’aurais donné”.
Alors le Prophète Salla l-ALLAHU `aleyhi wa salam a regardé autour de lui et a vu dans un coin de sa tente une chèvre toute maigre.
Le Prophète `aleyhi salatu wa salam dit alors à Oum Ma’bad:
- «Ne donne-t-elle point du lait?»
- «Elle est trop malade pour cela».
- «Me permets-tu de la traire?»
- «Si tu vois qu’elle peut te donner du lait, vas-y», répondit la femme.
Le Prophète Salla L-ALLAHU `aleyhi wa salam appela la chèvre qui s’approcha de lui.
Il essuya ses mamelles de sa main, cita le nom d’Allah et pria pour elle.
La chèvre écarta les pattes et donna une grande quantité de lait au point de remplir un seau entier.
Il donna ensuite à boire à Oum Ma’bad, puis à ses compagnons et fut le dernier à se désaltérer en disant:
«Celui qui donne à boire aux gens devra se désaltérer en dernier».
Puis il a trait une deuxième fois la chèvre et laissa à Oum Ma’bad en disant :
« Garde ceci pour Abou Ma’bad quand il reviendra ».
Peu de temps après, quand son mari revint, il s’étonna de trouver du lait et demanda :
« D’où vient ce lait Oum Ma’bad, car il n’y a rien qui donne du lait à la maison, et la chêvre est improductive. »
Elle dit alors : « Par Dieu, ce n’est que la visite d’un homme béni »
Il lui demanda : « Décris-le moi, Oum Ma’bad ».
C’est ainsi qu’elle dit :
“Il était incroyablement lumineux et de grande beauté.
Il avait un visage splendide.
Son ventre ne bombait pas, sa tête n’était pas petite, elle avait des traits fins et harmonieux.
Il avait des yeux attirants noirs vifs fin arqués par des sourcils continus.
Sa voix était cassée.
Le blanc de ses yeux était très blanc et le noir, très noir, donnant l’impression d’avoir du khol, ses sourcils s’affinaient, avec un petit duvet entre eux.
Il avait un joli cou mince.
Quand il se taisait, il impressionnait, et quand il parlait, il dominait et accroîssait l’émerveillement, son élocution était très agréable, claire et concise, jamais superflue, au point qu’on aurait dit que des perles sortaient de sa bouche.
De loin, il était le plus beau et le plus merveilleux des hommes, et de près, le meilleur.
Sa taille était moyenne, ni trop grande au point de forcer l’élévation du regard, ni trop petite au point d’exiger l’abaissement des yeux.
Il était telle une jolie ramure entre deux, mais la plus plaisante des trois à regarder”.
“Il était toujours entouré par ses Compagnons qui prenaient soin de lui.
A chaque fois qu’il prononçait quelque chose, les auditeurs l’écoutaient avec une attention passionnée et chaque fois qu’il donnait un ordre, ils rivalisaient d’ardeur pour l’exécuter.
Il était servi et entouré, mais jamais renfrogné ni critiqueur”.
Rapporté par al bayhaqi
[extrait de Zad Al-Ma'ad d'ibn al qayyim]
Ibn kathir cite qu’Abou Ma’bad dit alors :
« Par Allah, c’est ce qoraychite qui est recherché, et si tu le voyais, certes, je le suivrais et je ne manquerai pas de trouver un chemin vers lui. »
Puis, ils émigrèrent, sa femme et lui, à Médine et se convertirent.
Statistique Islam.
Les 10 pays à plus forte population musulmane.
Selon une étude menée aux Etats-Unis, la population musulmane est en constante augmentation. Cette même étude indique que la population musulmane pourrait dépasser 26% de la population mondiale en 2030.
Qu’en est-il de la population musulmane actuellement à travers le monde ?
En juillet dernier, L’islam était officiellement reconnu comme la première religion du monde avec 1.322.000.000 fidèles soit un peu plus de 19% de la population mondiale.
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Top 10 des pays à forte population musulmane.

Ainsi, ces chiffres publiés en décembre 2012 par le Pew Research Center’s Forum on Religion & Public Life (Centre de recherche autour de la religion et de la vie publique), montrent que des pays comme le Maroc, la Somalie, l’Afghanistan, la Tunisie ou encore l’Iran ont une population musulmane qui s’approche des 100%, suivis de près par le Pakistan (96,4%) et l’Indonésie (88%).
En 2011 selon Wikipédia, en France les musulmans représentaient 4,704,000 de fidèles soit 0.2% de la population mondiale, 638,000 pour la Belgique, 451,000 en Suède.
L’étude américaine annonce qu’en Europe, les musulmans devraient passer de 6 à 8 % en 2030, avec une forte progression en Angleterre, Autriche, Suède et Belgique.
L’Islam, sans conteste, s’étend dans le monde.
Islam au Sénégal
Présent au Sénégal depuis le 7 ème siècle.
L'Islam était déjà présent au Sénégal depuis le 7 ème siècle par l'intermédiaire des expéditions arabes contre le Soudan Occidental français, mais cet Islam était très localisé, vécu et pratiqué pacifiquement, voire individuellement.
Au 11 ème siècle, avec l'arrivée desAlmoravides, leur proximité et leur liaison avec certains chefs traditionnels à qui ils enseignaient le Coran avaient emmené ces derniers à se convertir à l'Islam, souvent par opportunisme, poussés par le désir de garder vaille que vaille leur trône vacillant ou leurs privilèges.
Ainsi, le premier roi sénégalais converti à l'Islam serait War Diaby du Tékrour, royaume qui était au début sous le contrôle de l'empire du Ghana, puis de celui du Mali, ce qui expliquait que la plupart des actions et comportements de War Diaby étaient copiés sur ceux des souverains de ces empires, c'est pourquoi, tous ses collaborateurs immédiats étaient des musulmans, à l'instar des conseillers des empereurs du Mali.
Vers le 10 ème siècle, ce royaume passait pour habité par une multitude d'ethnies (Berbères, Maures, Peuls, Toucouleurs, Soninkés, Mandingues, Malinkés, Wolofs, Sérères...) qui avaient conservé dans leur grande majorité leurs mœurs païennes.
Vers 1512, le royaume du Tékrour devint le Fouta Toro avec le fondateur de la dynastie des Déniankobé,Koli Tenguela Bâ. Pour certains auteurs (J. Cuoq), il a fallu attendre l'arrivée des souverains mandingues pour assister à l'émergence d'un mouvement d'islamisation en profondeur surtout avec le pèlerinage à la Mecque de l'empereur du Mali, Kankan Moussa (ou Mansa Moussa) en 1324. Selon d'autres qui réfutent cette thèse mandingue et malienne :
« L'islamisation du Sénégal ne vient pas du Mali, elle ne débute pas sous les Mansa, mais avec eux. Car, en effet, au moment du pèlerinage de Kankan Moussa au début du 14 ème siècle, le Tékrour officiel était déjà islamisé et son chef était considéré comme le premier souverain soudanais que convertit la propagande Almoravide ».
En réalité, la pratique religieuse islamique était encore très superficielle, voire léthargique et ne concernait que les rois et leur entourage immédiat, les princes et leur Cour puisque leurs sujets persistaient encore à s'adonner à des pratiques païennes caractérisées par l'animisme, le totémisme, le fétichisme, le culte des génies de la terre... La plupart des souverains nouvellement acquis à l'Islam, ne respectaient pas les prescriptions coraniques, beaucoup avaient plus de quatre femmes ou des concubines, s'adonnaient à l'alcool, et surtout pratiquaient la traite négrière. En effet, la plupart des témoignages des explorateurs de l'époque montraient une adhésion limitée de l'aristocratie à l'Islam. Ainsi en 1489, J. De Barros remarquait que les souverains du Djolof et du Baol, n'étaient pas encore convertis à l'Islam.
Au Cayor cependant, l'Islam était pratiqué par les souverains de façon tellement superficielle que les marabouts maures jugeaient nécessaire de mener une véritable campagne de prosélytisme religieux, en leur enseignant la morale et les préceptes de l'Islam, le pays manquant à cette époque-là, de marabouts autochtones.
Au 19éme siècle l'islam apparaît comme le cadre religieux, politique et social le plus capable de renouveau
Au Sénégal, la majorité des musulmans se rattache encore, de près ou de loin, à un guide religieux (un marabout). Et, tous les marabouts sont généralement liés, à des degrés divers, à une confrérie religieuse. Par extension donc, la plupart des musulmans se trouvent en liaison avec une confrérie, qui peut aller de la simple sympathie à une véritable affiliation. Ainsi, lorsque l'on parle de l'Islam au Sénégal, les premiers mots qui viennent à l'esprit des occidentaux connaissant le pays est la sempiternelle question : « Etes vous tidiane ou mouride ? ». Que signifient ces deux termes pour les noms avertis ? Tidianya, Mouridya ? Quelle est la genèse de ces deux courants parfois appelés aussi tarikha (voie religieuse).
Genèse et organisation
Pour comprendre ce que sont les confréries, il est primordial de remonter à l'histoire du soufisme, la voie mystique de l'Islam. Les confréries, en effet, prennent leur origine chez les grands mystiques musulmans des premiers siècles de l'Islam. Dès l'avènement de l'Islam, des hommes et des femmes,par la méditation, la compréhension des textes sacrés coraniques et par une vie désintéressée des choses matérielles afin de se consacrer à l'adoration divine, ont cristallisé leur quête de Dieu. Ces saints personnages furent appelés « soufis », du fait de l'habit en laine (souf, mot arabe) dont certains étaient vêtus.
Entre le 9e et 10e siècles, qui furent l'âge d'or du soufisme, la religion musulmane a connu l'émergence de grands soufis, dont la vie et les propos ont été transmis oralement, sinon consignés dans des recueils par leurs disciples.
Progressivement et à partir du 12e siècle, autour de ces maîtres soufis, reconnus pour leur science religieuse, leur piété et leur rayonnement spirituel, des disciples se verront enseignés certaines sciences pour leur permettre d'entrer, eux aussi, en contact avec Dieu de manière intime et personnelle. Ainsi sont nées les Tarikha, que l'on définit comme des voies de salut de l'âme.
Chaque confrérie portera en général le nom du fondateur qui est à l'origine de la doctrine puisée dans l'Islam. Les confréries sont des écoles de pensée musulmane avec à leur tête un guide religieux (marabout) qui est assisté de conseillés. Celui-ci reçoit et enseigne aux disciples et il a aussi le pouvoir d'affilier les nouveaux membres.
A chacun son wird
Comme pour tout musulman, les membres des confréries sont tenus à l'observation des cinq piliers de l'islam, cependant chaque confrérie a aussi une pratique singulière : des récitations (wird). Chaque confrérie a son propre wird, élément distinctif et identitaire qui sont définis par un ensemble d'incantations du nom de Dieu (Allah) et de prières sur le Prophète Mouhamed, propices à la méditation à l'aide d'unchapelet de 99 ou 100 grains, ou la récitation de certains versets coraniques à effectuer après le lever et avant le coucher du soleil, soit une ou plusieurs fois par jour.
Les confréries pratiquent aussi un exercice spirituel caractéristique, appelé « zikr », qui permettent aux membres « d'être en union avec Dieu » par la répétition de paroles coraniques, soit de la formule de l'attestation de la foi musulmane (Chahada), soit le nom de Dieu. Ces séances de zikr constituent des moments forts de la confrérie. Chacune a sa propre manière de tenir ces séances spirituelles.
Hadji Malick SY PAR Serigne Mbaye
On était au beau milieu du XIXème siècle, les premiers coups de boutoirs des troupes coloniales commençaient à faire chanceler les royaumes de la Sénégambie. Dans toutes les couches de la société, le désarroi et le doute s'emparaient déjà de tous. C'est dans ce contexte de crise que naquit vers 1855 à Gaya, dans le Walo, Seydi Hadji Malick SY, de Thierno Ousmane et de Fawade Wéllé. Sa lignée paternelle est originaire du Boundou, c'est de là - bas qu'elle essaima vers Souima (dans la commune de Podor actuelle) et le Djoloff. Son père fit une partie de ses études en Mauritanie mais s'arrêta également à Gaya pour étudier un ouvrage auprès d'un érudit du nom de Malick Sow. Il y connut une veuve, Fatimata Wade dite Fawade Wéllé et la prit comme épouse. Elle se signalait par sa sainteté et sa sollicitude envers les Talibés (élèves des écoles coraniques) de la contrée. Pour eux, elle était une véritable
Ndeyi daara (parent d'élève). Thierno Ousmane Sy devait mourir avant la naissance de Malick Sy, durant un séjour au Djoloff. Il put laisser cependant en héritage une bibliothèque et comme testament des instructions concernant l'éducation de l'enfant à naître. Il demanda également que le nom de son marabout à Gaya, Thierno Malick Sow fut donné à l'enfant qui naîtrait s'il était garçon. Sa mère et son oncle Alpha Mayoro Wéllé ne ménagèrent aucun effort pour l'éducation du jeune Malick. El Hadji Malick écrit lui-même dans son ouvrage Ifhâm al munkir al - jâni : « je fus recommandé à ses détenteurs -des sciences islamiques- les plus éminents et les plus compétents par mon oncle maternel... »
C'est ainsi qu'après avoir appris le coran qu'il mémorisa tôt, il sillonna le pays de long en large, d'Est en Ouest. Une quête obstinée qui dura vingt - cinq longues années lui permit d'asseoir de solides connaissances dans tous les domaines des sciences religieuses et
Mêmes profanes (mathématiques, astronomies, prosodie et poésie). Les principaux foyers de la culture islamique d'alors l'accueillirent. C'est à Gaya qu'il s'initia à la théologie et à l'exégèse puis à Ndombo pour le fiqh. A Bokhol, il commença son droit qu'il alla terminer à Keur Kodé Alassane et à Taiba Sèye. Ainsi se termina le premier cycle de ses études ; c'est alors que l'accueillit Saint - Louis pour l'étude de la littérature et de la grammaire. Ensuite il fit cap sur le Ndiambour, à Ndiabali chez Mor Barama Diakhaté où il étudia le Tome 1 du Khalil et Ibn Ishaq. Puis à Thilla Dramane pour le Tome 2 du Khalil et l' Alfiyya à Ngade Demba.
Keur Kodé Alassane l'accueillit de nouveau pour la Risala, Thilogne ensuite pour l'Ihmirar et enfin la Mauritanie, chez Mouhammed Ali al Yaqubi pour le mysticisme. Il y reçut des capacitations dans ce domaine comme dans celui des sciences exotériques : les hadiths, le tajwid (orthoépie). La liste de ses ijâza peut être consultée dans l'introduction de son ouvrage ifhâm al munkir al jâni. Elle est simplement impressionnante au point qu'il est permis de dire que la silsila de Maodo est incomparable.
Ses études qui ont duré vingt cinq ans étaient parfois entre coupées de séjours au Walo. S'adonnant en même temps à l'agriculture, les produits de son champ de Ngambou Thillé qui lui permirent de faire le pèlerinage aux lieux Saints de l'Islam. C'est alors qu'il se trouvait à la Mecque que naquit sa fille Fatoumata, de Mame Safi NIANG qu'il avait épousée un an plus tôt. C'était le vendredi 17 Août 1888, jour d'Arafat, El Hadji Malick avait 35 ans. Après La Mecque, il fit un périple dans d'autres cités du Moyen Orient comme Alexandrie, Jérusalem, Boukhara, Samarkand.
L'occasion lui fut donnée de rencontrer des sommités intellectuelles, et de nouer des relations solides avec celles-ci. Il revint chez lui avec un projet : revivifier la pratique religieuse chez lui. Ce projet se déclinait en quatre points :
-enseigner et fonder des daara (écoles coranique)
-bâtir des mosquées
-avoir un champ pour travailler la terre et gagner sa vie.
-avoir un lieu où il pourrait réunir les musulmans annuellement.
Convaincu que sa mission ne pouvait plus avoir le Walo comme cadre, il se mit à la recherche d'un endroit plus propice. C'est Ndiarndé qui l'accueillit, le village de Mame Magoumba AMAR, il s'y fixa avec l'insistance de ce dernier.
On était en 1895 et l'Administration coloniale essoufflée par les différentes résistances et soucieuses de pacifier la colonie interdisait la circulation des chefs religieux. Il s'installa donc à Ndiarndé et pendant sept ans anima une sorte de séminaire où il dispensait un enseignement supérieur et d'où sortit un corps d'élite de plus de deux cents hommes de sciences religieuses en trois promotions.
Ils venaient de partout, attirés par la réputation de ce puits de savoir qu'était Seydi El Hadji Malick SY. Ils en repartaient avec une part de la mission : « enseigner, construire des mosquées et gagner sa vie à la sueur de son front ». Ce défilé incessant vers NDiarndé, aux environs de Kelle devint une source d'inquiétudes pour les colons ; Mame Massamba Diéri DIENG son beau père, un notable Saint-louisien qui avait ses entrées chez les colons, fut informé des menaces qui pesaient sur le saint homme. El Hadji Malick dut quitter NDiarndé en 1902, pour Dakar, il passa par Rufisque mais ne s'y installa pas. Il fit un travail remarquable chez les Lébous dans le sens de l'affermissement de leur foi et de l'équation de leurs pratiques religieuses teintées jusqu'ici de vestiges du paganisme. Sa principale préoccupation fut l'Islam en général, sa vulgarisation plutôt que la diffusion de la Tijaniya. C'est ainsi que lorsque certains parmi les Lébous voulurent renier la Qadriya pour prendre le Wird Tijani, il refusa, par élégance, de leur accorder l'initiation pour éviter toute animosité ou rivalité inter confrérique, mettant en avant la fraternité religieuse. Il ne dut céder que devant l'insistance des Lébous.
L'accueil enthousiaste qu'il reçut des Lébous permit une diffusion formidable de la Tijaniya dans ce milieu. Il furent nombreux les érudits Lébous qui se formèrent à son école. C'est ainsi qu'en 1920 sur les trente daaras recensées dans la région du Cap vert, les vingt sept étaient tenues par ses anciens disciples. Il fonda une Zaouïa à Dakar en 1914.
Désormais sa résolution est prise, il cherche à s'installer dans les villes pour:
D'une part, se rendre visible de l'administration coloniale et se mettre à l'abri de toute calomnie : agir au grand jour pour que ne lui soient pas prêtées des intentions qu'il n'aurait pas, ce qui contrecarrerait sa mission.
D'autre part, conscient que c'est dans les villes que ses concitoyens sont le plus susceptibles de se dépouiller de leur identité du fait de la présence des colons, il entreprit de leur disputer les âmes des citadins.
Ainsi la Tijaniya devint- elle une confrérie essentiellement urbaine.
Source - dahira tidiane des travailleurs de vitigaz du Senegal.